lundi 16 septembre 2019

Bosnie

Nous sommes parti de Knin en Croatie après avoir déjeuné avec nos hôtes (avec lesquels nous nous sentions bien plus des invités dans leur maison que des clients). Nous fîmes d'un trait la route vers Kamensko, la frontière pour entrer en Bosnie. Nous avons pu acheter nos assurances au coût de 10 euros pour une semaine et j'ai maintenant un douanier Bosniaque dans mes amis facebook.


Rendu du côté Bosniaque, nous avons fait le plein d'essence et de nouvelle devises, le Mark Bosniaque. Nous avons rejoint la TET quelques 70 km plus tard.

Nous avons suivi des sentiers rocailleux à travers des plaines arides. Quelques minutes après m'être dit que nous devrions croiser bientôt nos amis Allemands de la veille, je les ai appercu sur l'horizon, un point rose et un point fluo assis dans l'herbe. Ils étaient en train de prendre une pause en préparant du café. Ils nous en ont offdrt, Dominic a accepté. Nous avons discuté un moment et ils sont reparti avant nous.





Au moment où nous préparions à partir une autre moto se dirigeait vers nous, dans le sens contraire au nôtre. Il s'agissait d'un anglais, voyageant seul. Il avait traversé plusieurs pays sur la TET et était maintenant sur le chemin du retour vers la maison. Il semblait épuisé, il avait eu une dure journée, ayant echappé sa moto à quelques reprises, seul dans la forêt. Il était chaussé de pneu 80% route, 20% trail. Quel mauvais choix, avec ses valises en métal bien chargées et ses pneus inadéquats, il se compliquait drôlement la vie. Un peu comme courrir un marathon sur des talons, tu peux le faire mais tu te compliques la vie pas à peu près. Bref, il n'en pouvait plus et comptait rejoindre l'autoroute pour retourner au bercail. Bon choix et sois prudent sont les voeux que je lui ai envoyé avant de lui indiquer que nous devions aussi repartir.

Nous avons poursuivi sur la TET qui se transforma en sentier en forêt. Nous avons suivi ces sentiers sinueux pendant des heures. Nous avons croisé des camps de bûcherons tout droit sorti d'une autre époque; chariot de bois, bûcheron jouant aux cartes à l'intérieur.
Nous arrivions proches de notre destination lorsque le tracé nous mena sur un sentier qui commençait à rapetisser de plus en plus. Nous pouvions voir la ville dans la vallée en bas, mais ce sentier rapetissa au point de devenir une single track et nous avançions de plus en plus lentement. À un moment une descente en escalier abrupte et boueuse me fît prendre une pause. Avant de me lancer en bas de cet obstacle, je voulais m'assurer que nous étions sur le bon chemin car remonter cet obstacle, advenant que nous devions revenir, ne serait pas une mince affaire. Surtout qu'après notre escapade sur la trail abandonnée en Croatie, je ne fais plus autant confiance au GPS ou au tracé. Après avoir exploré les environs j'ai déduis que nous étions sur le bon chemin. J'ai descendu la marche et ma roue s'est enfoncée dans la boue, j'ai failli passer par-dessus mes poignées. Dom m'a aidé à me sortir de cette embrouille et a choisi une meilleure ligne pour sa descente. La single track a continué et après une autre partie boueuse a commencé à s'élargir à nouveau.


Nous avons fini par rejoinde Kupres et avons trouvé une auberge restaurant avec un propriétaire fort sympathique qui nous a laissé laver nos motos avec son boyau d'arrosage.
Une heure plus tard nos amis Allemands nous ont rejoint. Nous avons eu un festin à la tombée du soir alors que retentissait dehors l'appel à la prière du minaret de la mosquée du village (la Bosnie est un pays en partie musulman).


Le lendemain nous sommes parti tous ensemble. Nous avons grimpé un mont de ski et ensuite traversé d'autres plaines dorées. Les paysages en Bosnie sont absolument magnifiques.


Nous nous sommes séparé de nos amis Allemands (qui avaient un rythme un peu plus lent) en se disant qu'on se rejoindrait à Mostar. Nous avons augmenter la cadence vers une des sections les plus difficiles de la TET Bosniaque.
Nous avons dû affronter plusieurs sentiers difficiles afin de conquérir la montagne qui nous offrit l'un des plus beau paysages de tous mes voyages. Le village de Scit, une sorte de presqu'île au milieu d'un lac, m'apparaissait tout droit sorti d'un côte de fée.



Suite à un petit retour à la civilisation pour une pause et le plein d'essence nous sommes reparti de plus bel vers notre destination du jour, Mostar. Un mélange de routes de bitumes défoncés et de gravel nous a mené sur de petits sentiers rocailleux en montagne. Il était près de 16h lorsque le tracé se sépara en deux; une partie poursuivait vers Mostar et une autre montait au sommet de la montagne. Dominic avait les poignets en compote après tout ce brassage sur les sentiers accidentés et il était fatigué. Nous avons donc décidé que j'irais explorer le sommet et que lui ferait une sieste en m'attendant, si je n'étais pas de retour en une heure il partirait lui aussi vers le sommet à ma rencontre.

Je parti donc encore sur des sentiers rocailleux qui devinrent de plus en plus difficiles au fur et mesure que je gagnais de l'altitude. Voyager seul ajoutait un petit stress, l'endroit était si isolé. Je fini par atteindre le sommet où une genre de station scientifique se trouvait. Je pris quelques photos des sommets rocailleux qui m'entouraient et je redescendi. Après cinquante minute j'étais de retour. Dom venait de se réveiller d'une solide sieste.



Nous avons atteint Mostar un peu plus d'une heure plus tard. Notre hotel, situé au centre de la vieille ville, est une petite villa avec stationnement privé et une piscine. Il y avait une chambre pour nos amis allemands, au cas où ils arriveraient eux aussi à Mostar.

Nous nous sommes assis au restaurant à côté de notre villa et après quelques temps, au moment où le soir achevait de tomber, nous vîmes arriver nos amis Allemands, extenué d'une longue journée. J'ai appuyé sur la manette pour ouvrir la grille d'entrée de notre villa et inviter nos amis à y mettre leur moto et qu'une chambre était prête pour eux. Je peux vous dire qu'ils étaient fort heureux de cet accueil.

Plusieurs traces de la Guerre des Balkans sont visibles partout en Bosnie, des trous de balles surtout


Nous avions prévu une journée de repos à Mostar, mais elle ne fût pas très reposante. Nous avions tous deux du travail à faire sur nos motos. De mon côté, en entretenant ma chaîne je me suis rendu compte que la nut de mon sprocket avant était lousse. Il me manquait l'outil pour la resserer à la valeur spécifié par le fabricant alors je suis embarqué sur ma moto à travers la ville pour trouver un garage. C'était samedi alors la plupart était fermé. En chemin vers une énième tentative j'ai vu un petit garage tout noirci avec trois gars assis en buvant de la bière. Dix minutes plus tard mon problème était réglé.






Dominic avait un problème beaucoup plus sérieux. Il semblait y avoir un problème avec sa clutch. Il a passé la journée à tenter d'éliminer toutes les possibilités pour les symptômes de sa machine, mais au final le verdict était maintenu: clutch brûlé. C'était une mauvaise nouvelle, le problème devait absolument être réglé bientôt et Mostar est une trop petite ville pour que nous puissions y trouver les pièces. Nous avons donc décidé d'aller à Sarajevo, qui heureusement n'est pas très loin. Voilà donc par la même occasion, l'opportunité de visiter la Jerusalem d'Europe.

Pour se rendre à Sarajevo nous pouvions faire plus de la moitié du chemin sur la TET. Teresa et Andre, nos amis Allemands sont parti plus tôt et nous sommes parti un peu après midi car Dominic devait réorganiser ses bagages, ayant acheter de nouvelles sacoches pour remplacer celles déchirées.

Le tracé à la sortie de Mostar est réputé être une autre des sections les plus difficiles de la TET Bosniaque. Sans surprise nous avons trouvé des montées très rocailleuses avec des cailloux roulants à profusion. La section difficile était plutôt longue et nous avons dépenser beaucoup d'énergie pour la conquérir.

 En sortant des sentiers rocailleux nous sommes embarqué sur des routes gravelles. L'habitude de rouler seul dans des endroits isolé peut faire oublier de bien garder sa droite. C'est ce qui a fait en sorte que dans une courbe à l'aveugle (où la paroie bloque la vue dans la courbe), Dominic est entré complètement dans la voie de gauche et a fait un face-à-face avec une voiture. J'étais juste en arrière et ce que j'ai vu m'apparaît encore comme un miracle aujourd'hui. Presqu'instantannément le conducteur de la voiture et Dominic ont eu des réflexes de chats et se sont arrêté, la moto n'a donné qu'un petit baiser au pare-choc avant de glisser par terre. Il y avait à peine une petite marque sur le pare-choc et aucun dommage ni à Dominic ni à sa moto. Le conducteur et Dominic ont eu toute une frousse, mais tout le monde s'est excusé à profusion et était heureux que rien ne soit arrivé.





Avec notre départ tardif, il se faisait un peu tard lorsque nous avons fini par atteindre le point d'où nous devions dévier hors de la TET en direction de Sarajevo. Nous étions sur l'autoroute lorsque le soir et la fraîcheur sont tombés sur nous. Dominic était épuisé de n'avoir pas vraiment eu de repos la veille et d'une autre journée difficile sur les sentiers. Lorsque je vis une auberge en bordure de route je me suis arrêté et nous avons décidé d'y rester pour la nuit. L'hôte, fort sympathique, me montra une gigantesque pièce d'agneau en cuisine. Au moment oû nous préparions à nous mettre à table deux autres motards arrivèrent. Ils venaient eux aussi des sentiers, une roue brisée les avaient forcé à l'arrêt. Je les ai invité à notre table et nous avons partagé un festin.

Il nous restait peu de route à faire pour atteindre Sarajevo. Vers le milieu de l'avant-midi la moto de Dominic était dans l'atelier du mécanicien du concessionaire Yamaha et en quelques temps il tenait les disques de clutch noirci de la moto de Dominic dans ses main. Bref, ça prenait de nouveaux disques. Heureusement, la clutch de nos motos est la même que plusieurs autres moteurs Yamaha et le mécanicien réussit à avoir les pièces. En deux heures les pièces étaient livrées et installer. Victoire!

Nous avons trouvé un super hotel près de la vieille ville de Sarajevo et avons profité du reste de la journée pour la visiter un peu.
Demain on reprend la route pour finir la TET Bosniaque.




1 commentaire:

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