samedi 7 septembre 2019

Slovénie

Les deux derniers jours ont été bien remplis.
De notre petit coins de paradis dans les Dolomites Italiennes, nous sommes reparti sur la TET vers la Slovénie. Comme la veille, le ciel était bleu de bord en bord, aucun nuage en vue sur tous les horizons.

Le restant du trajet en Italie se fît sur de belles petites routes sinueuses à travers une série de vallées et de montagnes. La journée était magnifique et le paysage à couper le souffle.

Nous avons passé la frontière et amorcé le tracé de la Trans Euro Trail en Slovénie. Le paysage changea un peu, mais resta tout aussi beau.

Après notre arrêt pour dîner nous avons retrouvé le hors-route. Tout d'abord de beaux petits sentiers pas trop difficiles puis des single tracks tout de même facile eux aussi. Le tracé de la TET en Slovénie est reconnu comme étant le plus difficile, le linesman Slovénien (les linesman sont les volontaires ayant fait le tracé, il y en a un par pays) a inclus dans son tracé des single tracks. Ce genre de sentier est généralement réservé aux motos deux temps ou autre modèles enduros, ultra-léger et sans bagages.

Nous étions en fin d'après-midi lorsque nous découvrâmes la pleine difficulté de la TET Slovène. Des montées rocheuses et défoncé de niveau 4 nous donnait pas mal de fil à retorde. Avec nos hautes montures et les motos chargé de bagages, mettre son pied à terre au mauvais endroits veut dire échapper sa moto et quand on l'échape on doit la relever, ce qui fini par devenir épuisant. Nous étions dans une plutôt fâcheuse position lorsque deux locaux au guidon de petites motos deux temps apparurent. Nous étions apparement en chemin vers un sentier beaucoup trop difficile pour nos motos et ils nous indiquèrent la voie à suivre. Pour ce faire nous devions monter une côte abrupte, je me suis executé et les Slovènes ont suivi pour montrer la voie à Dominic qui partait d'un autre endroit. Dominic monta et eu un peu de difficulté au sommet de la côte, un des Slovène me regarda et lança à la blague "he smoked too much marijuana?" C'est alors que je lui expliqua que Dominic était malade et que faire ce voyage était son rêve. Lorsqu'il comprit la nature de la maladie de Dominic, son visage devint sérieux, il envoya quelques mots à son ami et dit: "we will take you, follow us". Il passa devant Dominic, et lui dit de le suivre, son ami se plaça derrière et je fermais le cortège. Ils nous ont guidé ainsi à travers la partie la plus difficile. Nous fîmes nos adieux et nous avons continué. Le restant de ce segment était un peu plus facile, mais il se faisait tard et nous étions épuisé, de plus Dominic n'avait plus d'eau.

De retour sur le bitume, je fis quelques recherches pour trouver un hotel, mais la plupart était plein. On a roulé un certains temps, mais aucun hotel en vue, nous étions en pleine campagne. On a fini par traverser un petit village avec un restaurant. Nous nous sommes assis en terrasse et je poursuivi mes recherches d'hotels. Je fini par trouver un petit bed and breakfast tout juste à côté. Le propriétaire est même venu nous chercher après notre repas, car je n'arrivais plus à le contacter par téléphone. Il nous a mené vers son auberge, une jolie petite maison, avec une belle cour et un stationnement privé. Il nous a placé une bouteille de vin rouge fait par son grand-père sur le bar extérieur et nous a laissé les clés de la maison que nous avions pour nous seule. J'ai regardé le soleil se coucher et la lune apparaître en goûtant ce vin de la région. Je relaxais tout en me disant qu'il semblerait bien que ce voyage apportera chaque jour son lot d'aventure.

Après un déjeuner de spécialités locales fourni par notre hôte, nous sommes reparti sur notre itinéraire. Après d'autres petites routes traversant de petits villages nous avons retrouvé quelques sentiers rocailleux qui nous ont mené à quelques jolies points de vur sur la ville de Trieste, en Italie.

Nous avons suivi des sentiers en bord d'autouroute et d'autres petites routes pavés sous un soleil toujours radieu. Nous savions que notre chance allait tourner puisque derrière les montagnes vers lesquelles on se dirigeait nous pouvions voir des nuages d'un gris menaçant.

Nous sommes montés sur la montagnes et comme prévu, nous avons trouvé la pluie et elle ne nous a pas lâché du reste de la journée.

Nous avons parcouru plusieurs sentiers dans ces montagnes, pour la plupart facile. Un de ces sentiers, quoique pas nécessairement diffice point de vue technique, nous a donné une certaine frousse. À l'atteinte d'un sommet le tracé nous mena sur une single tracks sur la crête de la montagne, avec une falaise plutôt vertigineuse sur un côté. Disons qu'on osait pas trop penser à ce que pouvait représenter une chute vers le mauvais côté. Sous la pluie, les motos chargées de bagages, à des milliers de kilomètres de la maison, la tension était proche de son paroxysme. J'ai fait plusieurs voyages de motos, beaucoup de hors-route, dont plusieurs choses qui m'ont donné une certaine frousse, cette petite crête parcouru sous la pluie est probablement au sommet de la liste des choses m'ayant le plus effrayé.

Une fois passé la crête nous avons poursuivi sous une pluie s'intensifiant. Toujours sur des sentiers tout de même roulant nous approchions de notre destination pour la journée. Nous pensions être presqu'arrivé lorsque notre tracé nous mena sur un sentier de vélo. Au début tout allait bien, c'était du deux tracks, pas trop difficile, mais plus nous nous enfonçions plus ça rapetissait. Nous nous sommes vite retrouvé sur de la single track à nouveau et ça commençait à descendre, de plus en plus à pic, et il pleuvait, et c'était boueux. On était à environ 100 mètres de notre destination lorsque la track atteignit son sommet de difficulté. On en vint à bout, mais non sans échapper au moins une fois chacun notre moto sur cette boue vaseuse glissante comme du savon.

C'est donc bien sali que nous arrivâmes au château de Predjama. Notre sentier de vélo menait directement au pied de cette attraction. Je l'avais déjà visité lors de mon précédent périple moto Européen en 2015 et fût tout autant impressioné cette fois-ci
Nous sommes arrivé à notre hotel quelques temps après. Notre hôte nous a laissé suspendre notre matériel dans la salle mécanique pour sécher. La douche chaude à l'arrivée me fit le plus grand bien.

Il y avait un épais brouillard lorsque nous nous sommes levé. Un kilomètre après notre hotel, nous avons quitté le bitume. Cette journée fût celle où nous avons parcouru le plus grand pourcentage de route de terre, toujours dans la forêt, dans un épais brouillard. C'était féerique, le brouillard ajoutant une touche dramatique. À un moment on a croisé d'autres locaux sur des motos enduros, nous avons discuté un peu et ils m'ont laissé essayer leur moto, quelle puissance.

Les routes de terre étaient rapides, je me disais qu'on aurait peut-être une journée facile, je me trompais bien sûr. Nous étions proche de la frontière Croate lorsqu'au brouillard s'ajouta la pluie. Peu de temps après le tracé nous amena dans des sentier plus étroit et plus difficile. Un de ces sentiers étaient couvert de feuilles mortes et mouillées, mais avec nos bon pneus ça passait quand même bien. À un moment ça commençait à monter et je vis Dominic, qui était devant, déraper et foncer sur la paroi molle de végétation. Rien de grave, nos motos sont faites pour ça. Nous nous sommes pris à deux pour la remettre debout et Dominic se mis au travail pour redresser bagages et poignées, un peu endommagés dans la chute. Pendant ce temps je suis allé contempler le reste du chemin. Suite à cette pente suivait une autre pente, ou plutôt un mur tant s'était à pic, le tout recouvert de feuilles mortes et mouillées, ça montait et montait, plus loin que j'osais me rendre à pied. Je pris la décision de revenir sur nos pas et de reconnecter avec le tracé un peu plus loin.

Nous avons effectué un court détour et avons retrouvé le tracé. Un petit sentier rocailleux nous mena en bas de la montagne et nous retrouvâmes le bitume et quelques kilomètres après la frontière Croate. Le passage se fit facilement et nous avons trouvé notre hotel dans le premier village. Notre mission Slovène est complété.













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